L1 / CAEN :
Lavé de tout soupçon
lundi 12 novembre 2007 - 09 h 56 - Olivier DE LOS BUEIS
Oumar N’Diaye a été entendu la semaine dernière dans une
triste affaire. Libéré et lavé de tout soupçon, soutenu par son club,
le joueur n’aspire qu’à retrouver sa vie normale de footballeur. Oumar N’Diaye est libre. Qu’on se le dise.
Et lavé de tous soupçons. Samedi, il est rentré sur Caen après avoir
été entendu dans la semaine par la police dans le cadre d’une
ténébreuse affaire ayant pris place dans son ancien quartier, dans les
Yvelines. Après 48 heures difficiles, il a été libéré. Aucune charge
n’est retenue contre lui car il n’avait pour seul tort de n’être qu’au
mauvais endroit au mauvais moment. Il a tout de suite eu pour pensée de
rallier Caen et de reprendre sa vie normale de footballeur
professionnel. Soutenu par son club, il a pu s’entraîner samedi et a
joué le dimanche, contre Lille, avec la réserve. La semaine a mieux fini qu’elle n’avait commencé puisque le joueur a gagné, 2-1, avec son équipe.
Interrogé par nos confrères de
Ouest-France lundi, Oumar
N’Diaye a expliqué qu’il avait le besoin de retrouver son quotidien : «
Dès que je suis sorti de garde à vue, j'ai eu le président Fortin et
Franck Dumas au téléphone. A partir du moment où physiquement, tout
allait bien, il n'y avait aucune raison que je refuse de jouer. Ma vie,
c'est le foot. Je suis payé pour jouer au foot. » Défenseur central de
métier, professionnel depuis cet été, Oumar N’Diaye a été interrogé
dans une enquête de police comme n’importe quel quidam. Mais son statut
de joueur professionnel lui a valu de faire la une de l’actualité, plus
que les personnes réellement responsables dans cette affaire. Le joueur
semble avoir réussi à évacuer tout cela, même s’il peut en garder une
certaine rancœur vis-à-vis des médias.
« J'ai entendu pas mal de choses fausses qui circulaient sur moi, explique-t-il dans
Ouest-France.
C'est ça que je regrette. Car, avant d'écrire des choses, il faudrait
peut-être se renseigner... Moi, je n'ai rien à me reprocher. Je
connaissais la loi, je savais que la garde à vue durerait, au maximum,
48 h. Je ne me suis jamais inquiété. Alors, l'image que certains
médias, certains journaux ont donnée de moi était fausse. Je n'ai pas
de casier, pas de fichier. Cela a été prouvé. » Soutenu par son
président, Oumar N’Diaye a pu noter que si on l’égratignait
publiquement, son club, lui, n’a jugé que sur pièces et non sur les
rumeurs : « Devenir footballeur professionnel, c'est un but que je me
suis toujours fixé. Ça ne va pas changer maintenant. Venir des
quartiers, cela a toujours été une force pour moi, affirme-t-il dans
Ouest-France.
Mes proches m'ont toujours soutenu. Et puis, durant ces derniers jours,
le club m'a également beaucoup aidé. Le président Fortin, les coaches
Franck Dumas, Patrick Parizon et Patrice Garande... Ils n'ont jamais
douté de moi. Je les en remercie. »
Il faut dire que le club, d’abord « embêté » par cette affaire, a
remarquablement contrôlé sa communication pour éviter de tomber dans
la facilité. Certains présidents effrayés par la crainte qu’on écorne
la sacrosainte image du club auraient mis le joueur au ban, promis des
sanctions. Le SM Caen et sa direction ont préféré attendre, ont écouté
le joueur. Oumar N’Diaye a pu présenter sa convaincante explication. Le
club a alors tout fait pour le remettre immédiatement dans le circuit
en lui proposant dès sa sortie de travailler avec un préparateur
physique avant de jouer : « Oumar est complètement blanchi de tout
soupçon. C’est une grande satisfaction pour lui et pour le Stade
Malherbe qui a plutôt l’habitude de se faire connaître pour de bonnes
actions », indiquait samedi le président Fortin sur le site du club (www.smcaen.fr). L’affaire, sur son volet sportif, semble bel et bien close.